Eric Besson, ancien secrétaire national du Parti socialiste et membre de l’équipe de Ségolène Royal avant de démissionner à cause d’un désaccord sur le chiffrage du projet, à apporté son soutien officiel à Nicolas Sarkozy lundi, en prononçant un discours à Dijon. Il a notamment déclaré :
"Je suis un homme de gauche qui va soutenir et voter pour un homme qui se revendique de droite. Je suis un progressiste, convaincu que pour cette élection, c'est un républicain de droite qui porte le mieux les valeurs auxquelles je crois". Il a notamment évoqué "le rayonnement et la place de la France", "la nécessité de l'action et de la réforme" ou "le lien entre l'efficacité économique et la protection sociale".
"Ce discours de vérité, c'est toi, Nicolas Sarkozy, qui le tiens aujourd'hui", a poursuivi Eric Besson. "Nous avons besoin de réformes profondes, volontaristes, d'une action déterminée pour retrouver la confiance de la France, celle qui donne beaucoup, qui souffre, qui est exaspérée."
Il a expliqué que son soutien à Nicolas Sarkozy n'était "pas accidentel". Citant le discours qu'il avait prononcé le 19 novembre 2005 au congrès du PS au Mans, il a rappelé son attachement à la "notion fondamentale d'équilibre entre droits et devoirs".
Eric Besson est revenu, pour la dénoncer, sur la campagne de diabolisation menée par le PS et les partis de gauche :
"Il y a quatre mois à peine, je participais au début d'une entreprise délibérément conçue de diabolisation du favori de l'élection présidentielle. Dès l'automne 2006, il était déjà limpide pour beaucoup d'entre nous que si la confrontation portait sur (...) les idées et sur la capacité à gouverner, alors Ségolène Royal n'avait guère de chance de l'emporter face à Nicolas Sarkozy. Il fallait donc, pour espérer le battre, le diaboliser, le caricaturer en espérant parvenir à ce qu'il fasse peur. Dans cette entreprise, j'ai pris ma part, trop largement ma part, et je suis reconnaissant à Nicolas d'avoir bien voulu, parce que nous nous connaissions, mettre cela sur le compte du combat partisan.
Cette entreprise de diabolisation, ce scepticisme quant à la capacité à faire élire l'une sans diaboliser et sans susciter la peur de l'autre, n'en doutez pas, vous allez la voir à l'oeuvre pendant toute la durée de cet entre-deux tours. Alors il faudra dire trop c'est trop, et j'aurai peut-être l'occasion de le dire dans d'autres contextes.
Il a finalement conclu en déclarant à l’adresse de Nicolas Sarkozy : "Nul ne doute de ta capacité à incarner la France qui ose, qui entreprend, qui crée des richesses et qui se lève tôt. Ta victoire - parce que dans 13 jours, j'en suis persuadé, tu sera victorieux - ne sera pas seulement ta victoire (...), mais sera surtout la victoire de tous les Français qui ont besoin de retrouver l'espoir.
Alors je dirai simplement, forza Nicolas et allez la France !"